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Libération

L'ampleur du réchauffement, une affaire d'ordinateurs

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publié le 4 février 2005 à 0h22

Dangereux, le changement climatique ? Sans doute, mais dans quelle proportion ? Et pour qui ? A quelle échéance ? Provoqué par quelles émissions de gaz à effet de serre ? Réunis à Exeter (Royaume-Uni) ces trois derniers jours à l'appel du Premier ministre britannique, Tony Blair, 200 scientifiques ont réitéré leur avertissement mais aussi déploré l'incertitude de leurs prévisions, souvent utilisée pour retarder des politiques visant à diminuer les émissions.

Sans réponse. Il nous faudrait, clame un groupe de scientifiques français, une puissance de calcul «12 500 fois» supérieure à celle dont nous disposons pour «déterminer le futur de la planète». Bigre. Revendication d'un meilleur outil de travail pour chercheurs déjà gâtés ? Non, rétorque Jean-Claude André, directeur du Cerfacs (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique) de Toulouse et initiateur d'un groupe de travail sur le sujet, plutôt un double constat. Un : de nombreuses questions posées par le changement climatique resteront sans réponse tant que des ordinateurs beaucoup plus puissants ne seront pas disponibles. Deux : la France joue en deuxième division, elle doit réagir. Une exigence scientifique, couplée d'un volet politique. Utilisées dans les négociations internationales sur le climat, les simulations numériques européennes doivent tenir la comparaison avec celles réalisées aux Etats-Unis ou au Japon.

Les émissions massives de gaz à effet de serre vont-elles provoquer un changem