L'année 2004 rate de peu le podium: elle occupe le quatrième rang des années les plus chaudes depuis plus d'un siècle, annonçait, hier, le climatologue James Hansen, du Goddard Institute for Space Studies (New York). Avec 0,48 °C de plus que la moyenne des années 1951-1980, elle vient juste derrière 2002 et 2003, 1998 gardant la tête.
Variations régionales. Toutefois, cette élévation présente des variations régionales. La hausse des températures moyennes dépasse les 2 °C au Moyen-Orient (Irak, Iran) et en Alaska, alors que la baie d'Hudson (Canada) se rafraîchit. Réalisée avec un grand luxe de précautions pour éliminer les mauvaises données, croisant les mesures satellitaires des températures de surface des océans et celles des stations au sol, cette étude confirme la tendance au réchauffement mais, épine dans le pied du gouvernement américain, ajoute qu'il est dû «principalement à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère». Affirmation qui, dans un article à paraître de James Hansen, s'appuie sur la mesure précise du déséquilibre du bilan radiatif actuel de la Terre: il lui manque près de 0,85 watt/m2 à renvoyer vers l'espace pour équilibrer l'énergie qu'elle reçoit du Soleil. Autrement dit, la planète est entrée dans un processus de réchauffement continu.
Le travail de James Hansen (1) semble d'autant plus crédible qu'il rejoint le bilan préliminaire établi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dès le 15 décembre dernier, même si les modes de calcu