Chercheurs de tous les pays, à vos marques. Il y a désormais 1 million de dollars à gagner pour qui sauvera l'eau des puits contaminés par l'arsenic au Bangladesh et en Inde.
Hécatombe. L'Académie américaine d'ingénierie (NAE) a en effet lancé un prix qui sera décerné au premier qui trouvera le moyen de nettoyer de l'eau arséniée. Au Bangladesh et en Inde, des dizaines de millions de personnes vivent de l'eau de puits creusés dans les années 80. Des installations souvent financées par l'aide internationale. Il s'agissait, à l'époque, de fournir une eau non chargée en bactéries pathogènes, comme le sont souvent les cours d'eau, pour éviter les hécatombes liées aux maladies diarrhéiques. Des millions de puits ont été creusés à la hâte, mais personne ne s'est soucié, à l'époque, de la présence possible d'arsenic. Or la plupart de ces puits captent l'eau dans des régions où l'arsenic est présent à l'état naturel, par diffusion à partir des roches avoisinantes. Si des millions de vies ont pu être sauvées par cette eau profonde, le lent travail de sape sanitaire de l'arsenic a commencé : graves affections de peau, attaques des reins et du foie, cancers...
«Dispositif durable». Plusieurs techniques de «lavage» des eaux arséniées existent déjà. Mais, si elles sont compatibles avec la production d'eau potable en petites quantités, elles ne permettent pas de traiter les grands volumes nécessaires à l'irrigation, sauf dans les pays riches. La NAE propose donc aux scientifiques de mettre