Surveiller et comprendre la planète vaut bien un «système de systèmes». Hier, à Bruxelles, lors du Sommet de l'observation de la Terre, les ministres de 55 pays (1) ont signé un document ordonnant la création du Geoss Global Earth Observation System of Systems via un plan d'action de dix ans. Un «machin» de plus ? Plutôt une sorte de «service public mondial», plaide Achilleas Mitsos, directeur général de la recherche à la Commission européenne, pour mieux informer sur l'état de la planète. Décision dont le principe date du G-8 de juin 2003, à Evian, comme symbole d'un désir de coopération entre les Etats-Unis et l'Europe, après les désaccords sur l'Irak.
L'objectif? Améliorer la qualité des informations sur la planète (climat, prévisions météo, écosystèmes, atmosphère, ressources et risques naturels...) utilisées par les gouvernements, les collectivités territoriales, les scientifiques. Cela suppose le maintien de sa surveillance par des instruments performants, satellites et réseaux terrestres. Mais également le traitement des données brutes afin de les transformer en informations pertinentes, qu'il s'agisse de gestion des risques sismiques ou des ressources en eau, de la sécurité alimentaire ou de la biodiversité.
Parallèle. Pour Daniel Vidal-Madjar, responsable de l'observation de la Terre au Cnes (l'agence spatiale française) qui a participé au groupe d'experts préparant le sommet, le Geoss vient à point. «Si cela réussit, nous aurons créé quelque chose du même ordre d