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Libération

L'«Erika», enfin prête à être jugée

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publié le 22 février 2005 à 0h41

Procès en vue dans la catastrophe de l'Erika. La cour d'appel de Paris a décidé hier qu'il n'y aurait pas de troisième expertise pour déterminer les causes du naufrage du pétrolier coulé en décembre 1999. Une décision qui soulage et ravit les associations écologistes qui attendent depuis plus de cinq ans.

Surprise. «C'est une heureuse surprise, estime Me Bourdon, avocat de l'association Les Amis de la terre. On va enfin apporter une réponse judiciaire à la plus grande catastrophe écologique de ces dernières années.» Si les associations de défense des sinistrés ont été surprises par la décision de la cour d'appel, les avocats de Total en prennent acte : «Le dossier est renvoyé devant le tribunal et nous sommes complètement sereins.» Si Total et/ou le parquet ne se pourvoient pas en cassation, la bataille du prétoire pourra commencer. «Nous devons désormais établir toutes les responsabilités de cette catastrophe, et pas seulement celle de Total, remarque Corinne Lepage, avocat d'une trentaine de communes du littoral, il y a aussi le propriétaire du bateau, la société de certification, bref, c'est tout un système.»

Cet épisode judiciaire met peut-être un terme à la querelle d'experts qui a démarré en 2004. En mars, la juge d'instruction Dominique de Talancé a clôturé son enquête. Une expertise commandée par la magistrate concluait que la catastrophe était due à des fissures situées sur le pont, a priori décelables par les inspecteurs. En mai, Total ajoute une pièce au dossier qui