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Libération

Les fabricants bientôt mis à contribution

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A partir d'août, l'ensemble de la filière devra veiller au recyclage du matériel usagé.
publié le 25 février 2005 à 0h43

Nantes de notre correspondant

Fringant symbole de la modernité lors de son achat, l'ordinateur passe vite à l'état d'encombrant détritus, obsolète et bourré de composants polluants : plomb, chrome, mercure, matières plastiques. L'espérance de vie est aussi courte pour les distributeurs automatiques, téléphones portables, appareils électroménagers, outils électriques, instruments de mesure truffés d'informatique, télévisions et autres artefacts électroniques. A partir d'août prochain, impossible de bazarder tout ça dans une décharge avec le tout-venant. Transposée en droit français, la directive européenne DEEE (pour équipements électroniques et électriques) entrera alors en vigueur. Comme la plupart des autres Etats membres, la France est en retard. Mis au point en décembre dernier, le projet de décret du gouvernement doit encore passer devant le Conseil de la concurrence et le Conseil d'Etat, en espérant être prêt à publier au Journal officiel avant fin avril.

En amont, la directive incite concepteurs, fabricants et importateurs à veiller à la récupération de leurs produits en fin de vie, pour qu'ils soient démantelés et valorisés à leurs frais au titre d'une «responsabilité producteur». Gros fournisseurs de matériel au rencart, hôpitaux, établissements scolaires, administrations ou collectivités locales devront passer par des industriels agréés du recyclage. «C'est plus compliqué pour les produits grand public que pour le matériel professionnel, qui est déjà un marché de ren