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Libération

Vacciner le poulet protège l'humain

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publié le 26 février 2005 à 0h45

Bangkok de notre correspondant

Il n'est plus question d'éradiquer le virus de la grippe aviaire devenu endémique en Asie du Sud-Est, mais de limiter sa propagation par tous les moyens possibles. C'est le constat fait par des scientifiques et des représentants d'une trentaine de pays réunis cette semaine à Hô Chi Minh-ville, au Vietnam, pour mettre au point une stratégie à long terme face au fléau. L'annonce vendredi par Hanoï d'un nouveau cas humain de la maladie ­ le premier cas dans le pays en trois semaines ­ confirme que ce virus, «versatile et coriace», selon les termes d'un représentant de l'Organisation mondiale de la santé, va continuer ses ravages.

Hygiène. L'attention s'était jusqu'à présent focalisée sur le risque de mutation génétique du virus de la grippe du poulet, qui aboutirait à une nouvelle souche virale susceptible de se propager chez les humains et d'y faire des millions de victimes. Les experts réunis à Hô Chi Minh-ville estiment qu'il faut désormais se recentrer sur la lutte contre la maladie à sa source : «Si vous voulez combattre la grippe aviaire, vous devez la combattre dans les animaux», a indiqué Erwin Northoff, un officier d'information de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Pour cela, la priorité est de changer les méthodes d'élevage des volailles dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est. Dans les fermes familiales au Cambodge, au Vietnam, au Laos et en Thaïlande, les poulets sont élevés en liberté, en co