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Libération

La trop lente baisse du taux de mortalité néonatale

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publié le 8 mars 2005 à 0h52

Toutes les heures, 450 bébés de moins d'un mois meurent dans le monde. Soit, tous les ans, un total de quatre millions. Et les trois quarts d'entre eux auraient pu être sauvés grâce à un minimum de moyens et à des mesures de prévention extrêmement simples. Tel est le bilan d'une étude menée ­ entre autres ­ par des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) que vient de publier la revue médicale britannique The Lancet.

Faible poids. C'est donc sur cette tranche d'âge, de un jour à quatre semaines, que les Nations unies vont devoir concentrer leurs efforts dans les années à venir si elles veulent atteindre un des principaux «objectifs du millénaire» : réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de cinq ans d'ici à 2015.

«Cette étude montre que nous ne nous sommes pas assez concentrés sur la mortalité néonatale», expliquait hier à Libération Alfred Ironside, un des responsables de l'Unicef. «Nous avons fait d'énormes progrès en ce qui concerne la mortalité des enfants de deux mois à cinq ans, dont le taux a chuté d'un tiers entre 1990 et 2000 sans nous rendre compte que, dans le même temps, le taux de mortalité des nourrissons ne baissait que d'un quart.» Pour les experts des Nations unies, c'est d'abord sur la santé des mères qu'il faut faire porter l'effort. En effet, 66 % des nourrissons décédés ont la particularité d'avoir un poids très faible, ce qui est souvent lié au mauvais état général de la mèr