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Libération

L'océan Indien sous capteurs

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publié le 9 mars 2005 à 0h53

«Le tsunami de décembre était bien une catastrophe naturelle, mais la plupart des morts et des destructions qu'il a causées ont été le résultat d'un échec collectif de la communauté internationale», écrit un des responsables de l'Unesco, Keith Alverson, dans le dernier numéro de Nature. C'est pour tenter de remédier à cet échec que des experts se sont réunis ces six derniers jours à l'Unesco à Paris. Objectif : mettre en place dans l'océan indien un système d'alerte viable sur le long terme, une gageure quand 27 pays sont concernés.

Pour éviter toute dilution des énergies et des moyens, un projet technique a donc été élaboré par étapes. Dans un premier temps (à partir du 1er avril), les pays de la zone, désespérément démunis en matière d'alerte, pourront recevoir des données sismiques en provenance des stations existantes d'Hawaï et du Japon. Ensuite, d'ici à fin octobre, des bouées, destinées à mesurer en temps réel le niveau de la mer, seront installées sur 6 nouveaux sites dans la partie orientale de l'océan Indien, tandis que 15 stations existantes seront modernisées. Enfin, un système complet sera réalisé à partir des différents projets nationaux, incluant un centre régional d'alerte et des capteurs placés au fond de l'océan pour mesurer toute modification de la pression océanique. Pas fous, les experts se sont bien gardés d'estimer le coût d'un tel système. En revanche, ils espèrent beaucoup du protocole d'accord conclu avec l'agence du traité d'interdiction complète de