Dakar correspondance
«Le paludisme est un tsunami silencieux.» Cette phrase choc a été lancée jeudi par les organisateurs d'Africa Live, un festival de musique organisé ce week-end à Dakar (Sénégal) pour alerter la communauté internationale sur la maladie la plus répandue dans le monde, qui touche 300 à 600 millions de personnes et en tue plus d'un million par an, la plupart en Afrique.
Afin que «personne ne dise que les artistes africains ne sont pas engagés», le chanteur sénégalais Youssou Ndour a fait appel à une belle brochette : Tiken Jah Fakoly, Manu Dibango, Rokia Traoré, Salif Keïta, Seun Kuti (fils de Fela), Tony Allen, Cheb Khaled, Angélique Kidjo, Corneille, etc. Objectif, aider l'initiative «Partenariat pour faire reculer le paludisme» (Roll Back Malaria Partnership, RBM), lancée en 1998 par l'ONU et la Banque mondiale.
Conscience. «Nous, Africains, devons montrer que nous prenons les choses en main, que nous sommes aussi conscients que les autres», a expliqué Youssou Ndour. A l'initiative du festival, le chanteur estime qu'«avec la musique le message ira plus vite», et que «ce concert est une façon de parler au monde entier». A cette fin, outre un DVD et une série radiophonique, un documentaire de deux heures sur Africa Live sera diffusé par des télés du monde entier dès juillet 2005. Le but est d'inciter les bailleurs de fonds à soutenir la lutte contre le paludisme par un vecteur écouté et aimé de tous.
Pour Awa Marie Coll Seck, secrétaire exécutive de RBM, «l'eng