Pékin de notre correspondant
Pas à pas, la Chine des 8 % de croissance économique se convertit à une approche plus soucieuse de l'environnement. Dernier signe en ce sens, l'apparition en Chine du concept d'«électricité verte», sur lequel planchent plusieurs commissions gouvernementales, et qui devrait être imposé dès l'année prochaine aux producteurs d'énergie.
L'idée d'«électricité verte» figure dans la loi sur les énergies renouvelables adoptée par le Parlement chinois le 28 février, et dont les grandes lignes étaient déjà connues (Libération du 12 janvier 2005). Les producteurs chinois d'électricité se verront imposer un quota de production à partir de sources d'énergies renouvelables (principalement solaire et éolienne), afin de parvenir progressivement à l'objectif national fixé par la loi : 10 % de la production totale en 2020, contre moins de 1 % actuellement.
«Le gouvernement étudie plusieurs systèmes d'incitation fiscale et de définition des prix pour amener les producteurs à investir dans les énergies renouvelables», souligne Yu Jie, spécialiste des questions d'énergie à Greenpeace Chine, partisan enthousiaste de la loi récemment adoptée. La hausse des prix pour les consommateurs devrait être réduite : sans doute autour d'un yuan (0,10 euro) supplémentaire par mois en moyenne.
Pour les consommateurs chinois, il ne sera pas possible d'acheter une électricité entièrement «verte» comme dans certains pays européens. Une mise en place techniquement trop complexe et, surtout