Le premier volet du feuilleton législatif éolien s'achève à l'Assemblée nationale. Hier soir, les députés ont voté un amendement à la loi d'orientation sur l'énergie. Désormais, le bénéfice de l'obligation d'achat d'électricité par EDF est réservé aux parcs d'une puissance, non plus de moins de 12 mégawatts (MW) comme c'était le cas jusqu'ici, mais «de plus de 20 mégawatts à la condition qu'ils soient situés dans des zones de développement éolien identifiées par le préfet» (1). Un amendement qui, selon les trois députés UMP à l'origine du texte, devrait aider au décollage de l'éolien en France. Pour les industriels du secteur, c'en serait fini de l'énergie éolienne en France. Le PS, le PC et les Verts ont voté contre, de même que trois députés UDF et quatre UMP. Mais le texte a été adopté par 68 voix contre 29.
Durcissement. Maigre compensation, une modification de dernière minute ajoutée sous la pression du lobby éolien par Patrick Ollier (UMP), coauteur de l'amendement éolien, précise que le bénéfice de l'obligation d'achat aux conditions actuelles «reste ouvert à toutes les installations pour lesquelles un dossier complet de demande de permis de construire a été déposé et un certificat d'obligation d'achat délivré au plus tard deux années après la publication de la présente loi». Et comme le craignaient certains élus et les industriels du secteur, un durcissement des conditions d'implantation a été décidé : ce sera désormais le préfet du département, et non plus les élus l