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Libération

Une mort foudroyante

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Cette maladie, très contagieuse, n'a ni vaccin ni traitement.
publié le 2 avril 2005 à 1h26

La maladie de Marburg est due à un virus de la famille des filovirus, dont le seul autre membre connu est le virus responsable de la maladie d'Ebola. Elle a été identifiée pour la première fois en 1967 après que des chercheurs allemands (de la ville de Marburg) et yougoslaves ont été contaminés par des singes importés d'Ouganda à des fins scientifiques. Hors des cas sporadiques de cette maladie signalés en Afrique dans les années 70-80, une seule épidémie avait été recensée sur ce continent avant celle qui sévit en Angola : en république démocratique du Congo, le virus avait fait 123 morts sur 149 cas entre 1998 et 2000.

Après une période d'incubation de 3 à 9 jours, apparaissent des symptômes qui «peuvent être facilement confondus avec ceux de maladies plus courantes, comme le paludisme, la fièvre jaune ou la typhoïde», rappelle l'OMS. «Une diarrhée liquide profuse, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements font partie des premiers symptômes, de même que des douleurs thoraciques, une irritation de la gorge et de la toux. De graves manifestations hémorragiques se développent entre le cinquième et le septième jour dans une très grande proportion des cas et elles touchent le plus fréquemment le système digestif et les poumons.»

L'issue de ce tableau est, le plus souvent, la mort en deux semaines après les premiers symptômes (plus de 90 % des cas en Angola). Il n'existe contre cette affection aucun vaccin ni traitement antiviral. La seule thérapeutique ­ parfois e