A Toulouse
Sur 231 personnes concernées, seules neuf seront finalement poursuivies en justice pour le fauchage d'OGM le 25 juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne). La cour d'appel de Toulouse a décidé hier que José Bové, Noël Mamère, Gérard Onesta, Jean-Baptiste Libouban et leurs amis seraient jugés les 21 et 22 septembre, mais sans aucun des 222 autres participants au fauchage incriminé ayant demandé à comparaître. Afin d'assurer «un procès équitable», le tribunal correctionnel avait d'abord jugé le 8 novembre dernier que tous devaient comparaître lors d'une audience restant à organiser. Annulant ce jugement, la cour d'appel préfère en rester au bon vieux principe de «l'opportunité des poursuites», qui permet de choisir les têtes sur lesquelles taper. «Un tribunal n'appréhende pas pareillement une infraction commise par neuf ou par 222 personnes, se désolent leurs avocats. Le droit avait avancé le 8 novembre. Aujourd'hui, il recule.» Il est certainement malcommode de faire comparaître dans une même salle plus de deux cents prévenus à la fois. Toutefois, développent les avocats, un tel péplum conférerait tout de suite à l'infraction un «caractère populaire», plus difficile à gérer politiquement. Cet aspect-là s'annonce de toute façon difficile pour le garde des Sceaux. En décembre 2003, Dominique Perben promettait à tous les semenciers qu'aucune destruction de plants OGM ne resterait plus sans réponse pénale. Il va maintenant devoir expliquer que des faucheurs peuvent revendi