Menu
Libération

Un rapport stratégique qui ne convainc pas

Article réservé aux abonnés
La mission d'information parlementaire minimise l'impact des OGM sur l'environnement.
publié le 15 avril 2005 à 1h46

En matière de communication, l'opération est plutôt réussie. Du rapport de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) paru hier, on retiendra qu'il préconise de lever le pied sur les tests de cultures transgéniques en plein champ. Mais cette proposition a des airs de rideau de fumée pour les associations : cette pause existe déjà ; c'est celle qu'impose l'opinion publique en refusant majoritairement les produits issus de la filière transgénique. Dans son rapport, le député UMP du Finistère, Christian Ménard, insiste sur la nécessité de déployer une stratégie «pas à pas» pour regagner la confiance de la population. Le rapporteur estime pourtant que les OGM présentent des «bénéfices probables pour l'environnement», notamment parce qu'ils nécessitent moins de produits phytosanitaires.

«Publireportage». La mission d'information sur les «enjeux des essais et de l'utilisation des OGM» a été créée en octobre 2003 et doit servir de base à l'élaboration d'une future loi en juin, ou à la rentrée. Le rapport formule 60 propositions, parmi lesquelles le développement de la recherche sur l'innocuité des cultures, la clarification des procédures d'autorisation, la mise en place d'un fonds d'indemnisation financé par la filière et l'Etat (les contribuables) ou la fixation de seuils de pollution génétique pour l'agriculture bio. Pour Attac, la Confédération paysanne, Greenpeace ou les Amis de la terre, «le lobby biotechnologique marque d