Menu
Libération

Grâce aux OGM, des riziculteurs chinois ont meilleure mine

Article réservé aux abonnés
publié le 29 avril 2005 à 1h58

Comment lutter contre les insectes ravageurs du riz ? La question fait l'objet de vives querelles entre partisans et adversaires des OGM. La revue Science ajoute aujourd'hui une pierre supplémentaire dans le jardin écologiste. Une équipe sino-américaine y relate deux années d'essais en pleins champs, en Chine, de deux variétés de riz transgénique. Plus de trois cents petits producteurs y ont participé. Verdict : une amélioration de la productivité et surtout une très forte réduction de l'usage d'insecticide. Un résultat logique, puisque c'est pour cela que les variétés de riz ont été conçues. Mais, plus rare, les chercheurs ont tenté de mesurer l'impact de la culture de ces OGM sur la santé des riziculteurs. Comme on pouvait l'imaginer, moins de pesticides épandus, c'est moins de troubles liés à leur exposition.

Décennies. L'ennemi visé dans cette expérience est un insecte foreur de tige. «Deux à trois jours après l'éclosion de l'oeuf, la larve creuse la tige pour se réfugier à l'intérieur, explique Jean-Christophe Breitler, chercheur à l'Inra de Montpellier. Elle est donc particulièrement difficile à attaquer, d'où l'usage de pesticides puissants, capables de pénétrer la tige.» Or, en Chine, comme dans beaucoup de pays du Sud, les agriculteurs font appel à des substances dangereuses, interdites depuis des décennies en Occident, et le plus souvent sans se protéger.

Outre un mieux de 6 % à 9 % en termes de récolte, l'équipe de Jikun Huang, de l'Académie chinoise des sciences, r