Contrairement à une idée reçue, l'électricité rejette du gaz carbonique. Même en France, où le nucléaire et les barrages, réputés sans gaz à effet de serre, fournissent 90 % de l'électricité. Alors qu'Areva fait campagne pour vanter les mérites de l'atome, expliquant qu'il émet moins de gaz carbonique que les éoliennes, une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) remet les pendules à l'heure. L'Ademe tente de démontrer que toutes les applications de l'électricité ne sont pas égales quand on tente de maîtriser l'effet de serre pour freiner le réchauffement climatique. Avec un paramètre en ligne de mire, le caractère saisonnier des usages.
Rejets. Pour produire son électricité, EDF s'appuie sur un parc disponible toute l'année : le nucléaire, les barrages, et un zeste d'éolien. Autant d'énergies peu émettrices de CO2. Mais pour répondre à la demande aux périodes de pointe, principalement l'hiver même si l'essor de la climatisation dope la consommation l'été , EDF dispose aussi d'un parc de centrales au charbon, au fuel et au gaz, qui, elles, émettent du gaz carbonique. Pour cette raison, l'électricité consommée l'hiver génère plus de carbone que celle utilisée aux périodes creuses. Un peu comme les fraises dont la «pollution» en CO2 dépend de la période de consommation : celles importées l'hiver poussent en serre chauffée, et voyagent beaucoup plus que les gariguettes du printemps.
«La difficulté avec l'électricité, c'est que, quand on util