Il reste bien quatre ours dans les Pyrénées-Atlantiques : l'ourson de Cannelle a laissé, samedi, des traces fraîches dans la boue, de quoi constater qu'il a survécu à l'hiver. Sa mère était devenue célèbre le 1er novembre 2004, jour où elle fut abattue par un chasseur : elle était la dernière femelle de la souche pyrénéenne. Mais Cannelle appartenait à la même espèce que l'ours brun de Slovénie. A l'automne, ce cousin va permettre d'augmenter en France une population au nombre encore anecdotique : aux quatre présents en Pyrénées-Atlantiques s'ajoutent une dizaine vivant dans le centre et l'est du massif.
Emotionnelle. C'est donc dans la vallée d'Ossau, à 1 500 m d'altitude, que les traces de l'ourson, les premières depuis quatre mois, ont été relevées samedi par un membre du réseau de surveillance, dans un secteur que Cannelle fréquentait autrefois. Les spécialistes craignaient que l'ourson trop jeune n'ait pas acquis assez d'autonomie pour survivre à l'hibernation. Le voilà âgé de 16 mois et apparemment sauvé. «C'est une demi-surprise, note Pierre-Yves Quenette, responsable de l'équipe technique ours pour les Pyrénées à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. On savait qu'il avait ses chances, il a réussi à s'alimenter et à trouver une tanière. Depuis la sortie de l'hiver, nous prospections à la recherche de traces.» Les ours se nourrissent à 70 % de végétaux et à 30 % de viande (ovins, insectes...)
L'importance de l'ourson est surtout émotionnelle. Ce ne sont