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Libération

Les sacs plastique jetables n'emballent plus les Français

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par Matthieu GOAR
publié le 19 mai 2005 à 2h14

Pas moins de 15 milliards de sacs en plastique sont distribués chaque année en France. Temps moyen, des caisses aux placards : 20 minutes. La majorité connaît une deuxième jeunesse et sert de sacs-poubelle. Puis se retrouve dans l'incinérateur, ou à la décharge, souvent la nature, où ils étouffent certains animaux, notamment en milieu marin. Moyenne de vie en liberté : 400 ans. Pour les écologistes, c'en est trop. Appuyés par un sondage CSA qui révèle que 83 % des Français approuvent la suppression des sacs plastique dans la distribution, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et les Amis du vent (organisateurs du Festival du vent de Calvi, ils ont obtenu l'arrêt des sacs jetables en Corse en 2003) ont annoncé hier qu'ils lançaient «l'estocade aux sacs jetables», dont ils exigent l'arrêt pur et simple.

Coût. Facile à exiger, pas si évident à réaliser. Témoin, les critiques qui ont accueilli la présentation, la semaine dernière, d'un sac en plastique biodégradable, le Néosac. Soutenu par deux députés UMP, Yves Jégo et Laurent Wauquiez, le Néosac est mis au point par une douzaine d'industriels de Haute-Loire. Argument massue : sa commercialisation permettrait de préserver 4 000 emplois dans la plasturgie française. Son coût est par ailleurs raisonnable : le lot de 1 000 Néosac est à 18 euros contre 15 pour son équivalent traditionnel. Mais scientifiquement, qu'en est-il ? Une vraie solution à un déséquilibre environnemental grave ou une fausse alternative dangereuse pour l'aveni