Où en est la France dans la prévention d'une éventuelle épidémie ? Elle travaille sur la grippe aviaire «avec vigueur» selon le directeur général de la santé, Didier Houssin, qui ne conçoit pas «une seconde qu'on ne se prépare pas sérieusement à cette affaire». Le ministère de la Santé vient d'actualiser un «plan de lutte contre une pandémie grippale» (1) qui prévoit des dispositifs d'intervention à tous les niveaux, en amont de la pandémie ou pendant celle-ci.
Des mesures d'hygiène et de protection individuelle aux restrictions d'activités (voyages, crèches et établissements scolaires) en passant par la production du vaccin, toute la vie du pays y passe : «Tous les secteurs sont touchés explique Didier Houssin, l'Economie, les Finances, la Défense nationale, l'Intérieur. Toutes les mesures ne sont pas encore prises, pour le moment, elles concernent surtout la phase prépandémique. Nous voulons qu'à tous les échelons, les personnels concernés pensent grippe et considèrent qu'elle peut être plus grave qu'on ne croit.»
L'Institut national de veille sanitaire (INVS) a déjà renforcé ses réseaux de surveillance et créé un dispositif pour accélérer les remontées d'informations. Concernant les décès par exemple : 22 Ddass pourront ouvrir les certificats de décès pour voir ceux qui sont dûs à la grippe. Mais certaines questions n'ont pas encore de réponses. Au début de la pandémie, en l'absence de vaccins, qui aura accès aux antiviraux dont les stocks sont limités ? En dehors du person