Menu
Libération

Coup de jeune au ralenti à la Ménagerie

Article réservé aux abonnés
publié le 28 mai 2005 à 2h22

Aussi lentement que ses tortues centenaires mais avec une obstination que la durée ne rebute pas, la ménagerie du Jardin des plantes de Paris se rénove et s'adapte à son environnement urbain. Pas simple pour un zoo classé monument historique en 1993, au coeur de Paris qui plus est. Depuis cette date, personne ne peut toucher aux barreaux qui entourent certains enclos, ce qui limite sérieusement les espèces que l'on peut y placer si ces barrières atteignent juste un mètre de haut.

La ménagerie doit pourtant suivre l'évolution des zoos à une époque où il n'est plus question de présenter des animaux confinés en cage. Double handicap puisqu'elle est très âgée, créée en 1794, et limitée dans l'espace (5,5 ha). Son histoire n'est pas banale : En 1792, la Ménagerie royale de Versailles n'échappe pas aux élans révolutionnaires : les portes sont ouvertes, des animaux s'enfuient, d'autres restent ; parallèlement, fin 1793, la police fait saisir les animaux exotiques ambulants dans Paris et les remet au tout nouveau Muséum d'histoire naturelle où les rejoignent, en 1794, leurs collègues versaillais. Ainsi naît un des plus vieux zoos européens.

Mais, aujourd'hui, terminé les ours, girafes, éléphants, qui firent le succès de l'endroit au XIXe siècle : la ménagerie se tourne vers les animaux de petite taille : oiseaux, reptiles, singes... L'ancienne fosse à ours est occupée par une civette (petit mammifère carnivore). Des espèces rares sont privilégiées. Un couple de kagous est arrivé cette