Pékin de notre correspondant
Un nouveau parfum de soupçon flotte sur les informations transmises par la Chine à la communauté internationale au sujet de deux épidémies qui affectent le pays : la grippe aviaire et la fièvre aphteuse. Un flottement qui suscite un véritable malaise au moment où les instances sanitaires mondiales redoutent un risque de pandémie en cas de mutation du virus de la grippe aviaire en Asie.
Foyer. Les autorités chinoises ont opposé en fin de semaine dernière un démenti formel aux rumeurs concernant une importante contamination humaine à partir du virus aviaire H5N1 sur le plateau du Qinghai, dans l'ouest de la Chine. «Aucun cas de contamination humaine n'a été découvert», a affirmé le ministère de la Santé. Un site Internet en langue chinoise avait diffusé une information, présentée comme non confirmée mais provenant directement du Qinghai, selon laquelle 121 personnes étaient mortes de grippe aviaire et 1 300 autres placées en quarantaine. Il n'y a eu jusqu'ici aucun cas confirmé de contamination de l'animal à l'homme en Chine, et, si cette information l'était, ce serait un tournant dans l'épidémie.
La Chine, en revanche, a bien confirmé le foyer de virus aviaire H5N1 du Qinghai, qui a affecté un millier d'oies sauvages. Quelque trois millions d'oiseaux ont été traités à l'aide d'un vaccin récemment homologué par Pékin, qui donne «100 % d'efficacité», selon le ministère de l'Agriculture.
Les rumeurs sur la grippe aviaire se sont d'autant plus aisément ré