Encore reporté. Initialement prévu en novembre, puis le 3 juin, le procès du géant de l'agrochimie Monsanto a de nouveau été repoussé vendredi. Le fabricant américain, qui avait présenté le Roundup, un herbicide grand public, comme biodégradable, est poursuivi pour «publicité mensongère» par deux associations, Eaux et Rivières de Bretagne et UFC-Que choisir. Le tribunal correctionnel de Lyon a appris que Monsanto fait l'objet d'une plainte similaire, déposée en 2002 à Nanterre par l'Association des utilisateurs et distributeurs de l'agrochimie européenne (Audace). Le tribunal de Lyon estime avoir besoin de temps pour puiser des éléments (expertises, auditions...) dans le dossier d'instruction de Nanterre.
Le Roundup, produit phare de Monsanto, est massivement utilisé en France par les agriculteurs, mais aussi par les jardiniers amateurs et les collectivités locales pour les espaces verts. Il a longtemps été vanté par Monsanto, dans les campagnes publicitaires et sur les emballages, comme un produit «biodégradable» et «respectueux de l'environnement». Des allégations mensongères selon Eaux et Rivières de Bretagne et UFC-Que choisir, et de nature à faire croire que ces herbicides sont inoffensifs.
Ras-le-bol. Pour Audace, qui regroupe des agriculteurs, des distributeurs et 350 fabricants de pesticides génériques, c'est un ras-le-bol face à des pratiques industrielles «intolérables» et contraires à l'éthique qui l'avait poussé à porter plainte. Son président, Daniel Roques, insis