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Libération

Bush sous pression sur le climat

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publié le 9 juin 2005 à 2h32

Washington de notre correspondant

En refusant sèchement, il y a quatre ans, de ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des gaz à effet de serre, George W. Bush pensait peut-être se débarrasser à tout jamais de la question. Erreur ! Les pressions ne cessent, depuis, de s'exercer sur la Maison Blanche. Chacun intervient à tour de rôle : communauté internationale, villes américaines, Etats, médias, organisations non gouvernementales, scientifiques... En prévision du G8 qui se tiendra à Gleneagles (Ecosse) du 6 au 8 juillet, les pressions se multiplient. L'hôte du sommet, Tony Blair, espère qu'un plan d'action sera approuvé par les dirigeants des huit pays du club. Le Premier ministre britannique a rencontré dans ce but George W. Bush à la Maison Blanche, mardi. A son retour, il a affiché un optimisme mesuré. Certes, «la Maison Blanche ne va pas subitement changer de position et signer Kyoto», a-t-il déclaré, mais un accord est, selon lui, possible sur un plan prévoyant des mesures spécifiques pour lutter contre le changement de climat.

Musclé. Mardi, les Académies des sciences de onze pays (dont celle des Etats-Unis) ont publié un communiqué très musclé pour appeler les pays du G8 à agir sans attendre : «L'absence de certitude scientifique sur certains aspects du changement climatique ne doit pas être une raison pour retarder une réaction immédiate.» La semaine dernière, c'est la Californie qui a jeté sa pierre contre la Maison Blanche. Huitième économie mondiale, elle s