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La chaleur cet été, selon toute probabilité

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De juin à août, Météo France prévoit un demi-degré de plus que la normale.
publié le 17 juin 2005 à 2h38

Les sols craquellent. La situation sur le front de la sécheresse ne s'est pas améliorée en France, en dépit d'un petit passage pluvieux cette semaine sur une partie du pays. Au 15 juin, vingt-deux départements font l'objet d'au moins un arrêté préfectoral limitant l'usage de l'eau. Principales cibles : le lavage des voitures, l'arrosage des jardins, le remplissage ou la mise à niveau des piscines, des mares et étangs, et l'irrigation. La région Poitou-Charentes est la plus touchée, avec, selon Météo France, des pluies de 20 % à 40 % plus faibles que la normale entre octobre 2004 et mars 2005, et de très faibles précipitations depuis.

Météo France a pour la première fois diffusé au grand public sa prévision climatique saisonnière, d'ordinaire réservée à certains secteurs économiques (agriculture, assurance, bâtiment...) et aux services de l'Etat. L'organisme explique sur son site Internet (www.meteo.fr) que l'été 2005 pourrait être plus chaud, avec un écart à la normale supérieur à 0,5 °C en moyenne, en juin, juillet et août. Ce qui, sur un plan mathématique, indique que la probabilité d'un été «chaud» est supérieure à celle d'un été «normal».

Malheureusement, cet augure ne permet pas de savoir si la France devra subir un ou plusieurs épisodes de canicule, comme en 2003. De même, les modèles ne permettent pas de prédire quel sera le niveau de précipitations, et donc l'évolution de la sécheresse qui frappe une grande partie de l'Hexagone, ou encore l'Espagne et le Portugal. Mais