Après l'appel du 18 juin, celui du 18 joint, place au 18 «sain»... C'est en tout cas ce qu'espèrent de nombreuses associations françaises (Attac, Greenpeace, Confédération paysanne, Faucheurs volontaires...) qui organisent ce samedi une grande journée européenne contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). Une cinquantaine de manifestations sont prévues dans dix-sept régions françaises et six pays étrangers (1) pour tenter de remobiliser l'opinion publique sur les OGM. Une action qui intervient à six jours d'un sommet européen sur l'environnement, où l'épineuse question de la mise en culture des OGM dans l'UE sera discutée.
Pour l'instant, l'Espagne est le seul pays de l'UE à disposer d'une large surface agricole consacrée aux OGM, avec une augmentation de 80 % de ses cultures de maïs transgénique l'an dernier, qui représentent désormais 12 % de la superficie nationale vouée au maïs. Vendredi, l'ISAAA, une organisation internationale de promotion des OGM, a fait savoir que les surfaces de cultures OGM ont progressé de 20 % dans le monde en 2004, et occupent désormais 81 millions d'hectares. Leader mondial, les Etats-Unis en représentent 59 %, suivis par l'Argentine (20 %), le Canada (6 %), le Brésil (6 %) et la Chine (5 %). Les OGM connaissent un véritable boom en Inde, au Brésil, en Chine et en Afrique du Sud. En France, où la culture des OGM se limite toujours à des essais en plein champ, le gouvernement a autorisé des surfaces d'essai plus importantes cette année, a