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Libération

L'Hexagone inquiet au plus haut degré

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publié le 25 juin 2005 à 2h45

Ça va chauffer beaucoup plus en France que sur la moyenne des pays. Le réchauffement climatique constaté en France métropolitaine est de 50 % plus important que le réchauffement moyen sur le globe et il aura des «conséquences colossales» sur l'Hexagone : pour son premier rapport, l'Observatoire national du réchauffement climatique (Onerc) frappe fort et n'hésite pas à dramatiser. Rendu public vendredi, le rapport est destiné au Premier ministre.

Comparaison. La France n'occupe pas la bonne place géographique sur le globe. La température moyenne annuelle y a augmenté de 1 °C pour 0,6 °C sur le globe. Si la tendance persiste, un réchauffement de 2 °C de la Terre se traduirait par 3 °C en France. Les événements extrêmes vont donc s'intensifier : canicules, inondations, sécheresses. En eux-mêmes, les chiffres ne sont pas nouveaux mais l'Onerc, qui fait une synthèse de toutes les données publiées, pointe une situation française inquiétante. Selon les auteurs, aucun scénario ne prévoit «un adoucissement des conditions météorologiques et climatiques» en France, et ce réchauffement provoquera «des changements profonds sur les modes de vie des Français».

Alarmiste ? «Nous avons voulu faire équilibré, explique Marc Gillet, directeur de l'Onerc. Ainsi nous n'évoquons pas les mythes comme le blocage du Gulfstream ou l'augmentation des cyclones car on ne dispose pas de données suffisantes.» Face à ce cataclysme annoncé, l'observatoire préconise un tas de pistes à suivre dès aujourd'hui car