L'océan Indien aura bientôt un vrai dispositif d'alerte aux tsunamis. La 23e assemblée de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'Unesco, réunie à Paris, vient d'adopter des résolutions mettant en place les prémices d'un système mondial d'alerte rapide aux tsunamis et autres aléas liés aux océans.
Le système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets dans l'océan Indien (IOTWS) a vu officiellement le jour avec la mise en place du Groupe intergouvernemental de coordination (GIC) en avril. Il sera administrativement basé à Perth (Australie), où la première réunion est prévue du 3 au 5 août. La structure politique est désormais en place pour l'océan Indien, et le GIC a entamé des discussions avec les Etats des autres régions du monde. «Le processus démarre, mais c'est déjà un résultat exceptionnel d'avoir, en six mois, réussi à asseoir à la table des pays qui ne travaillent habituellement pas ensemble», commente François Schindelé, chercheur au CEA et actuellement détaché à l'Unesco en tant que président du GIC.
Rapidité. En décembre dernier, c'est plus de 273 000 personnes qui ont trouvé la mort dans les tsunamis en Asie du Sud. François Schindelé explique cette rapidité de réaction par le fait que «les politiques et les populations de tous les continents choqués ont compris que ça pouvait leur arriver». La Méditerranée, la mer des Caraïbes et l'Atlantique devraient également bénéficier dans les prochaines années d'un système d'alerte élaboré pa