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Libération

Ferme condamnation après l'abattage d'un loup en Savoie

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publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Le loup est entré dans la bergerie, il en est ressorti les pattes devant. Il eut mieux valu pour lui qu'il se contente de lapins ou de marmottes, mais, surpris en flagrant délit d'attaque de moutons dans la nuit de vendredi à samedi, il a été tué par l'éleveur qui entendait bien sauver son troupeau. C'était en Savoie dans le massif des Bauges, un endroit où la présence permanente du loup n'était pas encore avérée. Aussitôt, la ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Nelly Olin, qui venait pourtant d'autoriser l'abattage de six loups, a volé au secours de la bête. Elle a fermement condamné le fait qu'un loup ait été abattu «sans que les procédures du protocole mis en place aient été préalablement respectées». Et a annoncé que le nombre maximum de loups qui pourront être prélevés était réduit de six à cinq.

Autopsie. Après le tir, l'éleveur a de lui-même prévenu la gendarmerie, expliquant qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un loup au moment de l'attaque et qu'il avait réagi pour sauver son troupeau. La dépouille du mâle d'une trentaine de kilos, a été transportée dans les locaux de l'Office national de la chasse (ONC) à Ecole-en-Bauges pour y être autopsiée. Dans les Alpes, les préfets déterminent avec les comités loups les zones de présence permanente du prédateur. 16 zones ont été identifiées, dans lesquelles les éleveurs doivent protéger leurs troupeaux. 260 éleveurs ont obtenu une aide financière pour mettre en place des mesures de protection (clôtures, chie