La grippe aviaire dort sous l'aile des migrateurs et menace donc de s'étendre à tous les continents. Au printemps, plus de mille oiseaux migrateurs sont morts autour du lac Qinghai, à l'ouest de la Chine. Le pays a réagi en prévoyant des vaccinations massives et parallèlement deux équipes de scientifiques chinois ont travaillé pour identifier le virus. Elles publient chacune leurs résultats cette semaine, l'une dans Science, l'autre dans Nature, confirmant la présence du virus H5N1. Jusqu'ici on avait trouvé des oiseaux sauvages morts à côté de sites d'élevage, on pouvait supposer qu'ils avaient été contaminés par de la volaille, mais le lac est isolé et l'une des conclusions est que les oiseaux migrateurs se transmettent le virus.
Réserve. Aux alentours du 4 mai, il mourait plus de 100 oiseaux par jour sur le lac Qinghai, réserve naturelle, lieu de reproduction pour les oies sauvages, et autres grands migrateurs qui viennent d'Asie du Sud-Est, de Sibérie, d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Ils présentaient les symptômes connus du H5N1. Le 20 mai, 1 500 oiseaux étaient morts d'après les chercheurs...
L'équipe menée par le professeur Gao, de l'Académie des sciences chinoises (1) a contaminé des poulets et des souris avec le virus des oiseaux du lac : les poulets sont morts en 20 heures, les souris en trois jours. Pour l'équipe de Yi Guan, de l'université de Hongkong (2), l'analyse génétique du virus extrait des oiseaux morts montre qu'il est proche de la souche isolée chez les