Menu
Libération

Le Parlement européen sonne l'alarme sur le trafic de bois

Article réservé aux abonnés
publié le 8 juillet 2005 à 2h54

Bruxelles (UE) correspondance

Remuez-vous ! Les eurodéputés ont tapé hier du poing sur la table pour critiquer «l'extraordinaire lenteur» de la Commission européenne et des Etats membres à s'attaquer au commerce de bois d'origine illégale. Un trafic de plus en plus préoccupant qui met en danger les dernières forêts anciennes, comme celles d'Amazonie et d'Afrique, et qui contribue à l'appauvrissement des communautés rurales dépendantes pour leur subsistance des produits sylvicoles. Sans parler des problèmes de corruption liés à l'exploitation clandestine des forêts.

Dans une résolution, signée par l'ensemble des groupes politiques, les parlementaires européens demandent à la Commission d'accélérer le plan d'action proposé il y a deux ans, dont le premier paquet de mesures est toujours en discussion au Conseil des ministres. Et ce, alors que l'Union européenne s'est engagée dès 2002, au sommet de la Terre à Johannesburg, à travailler en partenariat avec les pays producteurs de bois.

Ils insistent également pour que l'UE aille au-delà de l'approche volontaire engagée jusqu'ici, en la complétant par des mesures coercitives et en s'assurant que la gestion des forêts soit non seulement légale mais aussi durable. Enfin, les eurodéputés souhaitent que l'importation illégale soit reconnue comme un délit. Un pas que la Commission a jusqu'à maintenant refusé de franchir, épargnant les entreprises forestières européennes. Or, s'il y a des abattages illégaux, c'est parce qu'il y a une deman