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Libération

Dennis, fatale errance aux Caraïbes

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publié le 11 juillet 2005 à 2h55

«L'ouragan mercenaire s'est démoralisé quand il a heurté la terre cubaine.» Fidel Castro a, comme d'habitude, détourné les lois de la météo au profit de sa révolution. Le cyclone Dennis a traversé Cuba dans la nuit de vendredi à samedi, s'affaiblissant logiquement sur la terre ferme, privé de l'eau chaude des Caraïbes qui lui fournit son énergie. Un cyclone qualifié de «mercenaire» par le Lider Maximo parce qu'il a pénétré sur l'île près de la baie des Cochons, où des mercenaires exilés avaient tenté, appuyés par les Etats-Unis, de débarquer en 1961. Une fois encore, «le mercenaire a été vaincu», a expliqué la télévision cubaine. Mais le bilan officiel ­ dix morts ­ est le plus lourd depuis l'ouragan Flora qui avait emporté 1 200 vies en 1963 et suscité la mise en place d'un dispositif de prévention qui avait fait la preuve de son efficacité.

A La Havane, Dennis n'a pas provoqué de gros dégâts. «Quelques vieux arbres, de grosses branches et, bien évidemment, des coupures de courant et de gaz qui ont duré jusqu'à samedi soir», confie une Française en vacances dans la capitale cubaine. Fidel Castro a passé la journée et la soirée à la télévision pour vanter la préparation de son administration, le calme des évacuations ­ 1,5 million de personnes ­, puis l'énergie investie dans la reconstruction.

Guantanamo épargné. Si l'ouest de l'île a été plutôt épargné, le centre et l'est ont subi un véritable cataclysme. A Baragua (centre), les précipitations ont atteint 768 millimètres, soi