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Libération

Une saison cyclonique particulièrement intense

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Dennis est le quatrième phénomène cet été à avoir assez de vigueur pour être baptisé.
publié le 11 juillet 2005 à 2h55

Affaibli par Cuba, le cyclone Dennis a rassemblé ses forces sitôt la haute mer retrouvée, pour redevenir «extrêmement dangereux», de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5. «Dennis s'est creusé cet après-midi à un rythme qui frise le délire», résumait dès samedi le bulletin du Centre national américain des ouragans (NHC).

Cependant hier soir, à l'approche des côtes américaines, ses ardeurs on été tempérées par les eaux plus fraîches rencontrées au nord du Golfe du Mexique, abaissant sa force au niveau 3, avec des vents voisins de 200 km/h. La partie la plus violente de la dépression a touché terre peu après 22 heures (heure de Paris), en avance sur les prévisions de la météo américaine. La dépression pourrait semer des tornades dans son sillage en Alabama et en Floride. Des évènements plus localisés, mais aussi plus violents que les cyclones. Alors que Dennis pénétrera profondément dans les terres en direction du nord, avant de repartir vers l'est une fois atteint l'Illinois, il devrait rapidement s'épuiser, privé de l'eau chaude nécessaire à sa survie. Non sans provoquer de lourds dégâts, notamment à l'est de sa route : dans l'hémisphère Nord, la zone située à droite de la trajectoire (et à gauche au sud de l'équateur) affiche les vents les plus violents, appelée «demi-cercle dangereux» par les marins.

Dennis est le quatrième phénomène, cet été, à montrer assez de vigueur pour être baptisé. Il marque un double record : jamais la saison cyclonique caraïbe