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Libération

Le sommet du G8 renvoie la précipitation à l'automne

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publié le 12 juillet 2005 à 2h57

«Résultats substantiels», affirme Chirac. «Une virgule déplacée, mais résultat dépourvu de toute signification», rétorquent les ONG écologistes. «Nous sommes très contents du résultat final», souligne Faryar Shirzad, conseiller du président Bush. Si le bilan du G8, qui s'est tenu en Ecosse la semaine dernière sur le dossier climatique, ne fait pas consensus, que trouve-t-on derrière ces rhétoriques convenues ?

Slogan. Le communiqué final comporte certes un «plan d'action» : «Changer notre manière de consommer l'énergie ; agir pour un avenir plus propre ; promouvoir la recherche et le développement ; financer la transition vers une énergie plus propre ; gérer les effets du changement climatique ; lutter contre l'exploitation forestière illégale.» Mais aucun chiffrage des objectifs ni des financements, malgré les propositions initiales de Tony Blair. Même l'idée d'un modeste budget permettant à l'Agence internationale de l'énergie de se pencher sur les pays du Sud n'a pas obtenu l'aval de George Bush.

Les «progrès» évoqués tiennent donc uniquement à la position de départ du président américain. Se résumant à «climate, no problem», niant les analyses de l'Académie des sciences américaine comme la convention climat de l'ONU de 1992 signée par les Etats-Unis.

Du coup, la simple mention de l'existence d'un changement climatique dû à l'émission de gaz à effet de serre par l'homme devient une «avancée» des Etats-Unis. Les scientifiques ont donc quelques raisons de «regretter» la positi