Bruxelles (UE) correspondance
Pas à pas et non sans mal, l'Union européenne (UE) continue de tirer les leçons des marées noires survenues après les naufrages de l'Erika et du Prestige. Après de laborieuses négociations, les ministres européens des Finances ont adopté définitivement, hier, deux nouveaux textes législatifs visant à réprimer les actes de pollution en mer et à sanctionner pénalement leurs auteurs.
Fuel lourd. «Les rejets illégaux et les négligences graves doivent être combattus à tout prix. La menace de sanctions aidera à protéger nos côtes», a insisté Jacques Barrot, vice-président de la Commission chargée des transports. Selon l'exécutif européen, le naufrage du Prestige, en novembre 2002, au large des côtes espagnoles, a provoqué le déversement de 64 000 tonnes de fuel lourd, l'une des pires marées noires en Europe. Toujours d'après les estimations de la Commission, environ 150 000 tonnes d'hydrocarbure sont rejetées, volontairement ou accidentellement, chaque année, dans la Méditerranée. Il aura néanmoins fallu deux ans à l'UE pour parvenir à un accord et venir à bout des oppositions grecque, maltaise et chypriote qui craignaient de voir leurs flottes défavorisées par rapport à la concurrence mondiale. Les trois pays sont cependant parvenus à empêcher tout accord sur des seuils harmonisés de peines de prison pour des infractions commises au-delà des eaux territoriales.
Moins ambitieux que dans leur version initiale, les deux réglementations adoptées hier posent