Nairobi de notre correspondant
C'est pour un aller simple à destination d'un zoo thaïlandais que quelque trois cents animaux sauvages kenyans vont bientôt embarquer. La date du voyage n'est pas encore décidée. Mais l'identité des passagers devrait être la suivante : zèbres, gazelles, girafes. Malgré les protestations de plusieurs mouvements de défense de la faune sauvage dans le pays, le Kenya a confirmé sa décision. «Les animaux iront bien en Thaïlande, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Alfred Mutua. Leur transport et leur arrivée seront surveillés par des experts.» Pour tenter de calmer les critiques, les autorités ont abandonné le projet initial d'envoyer des espèces en voie de disparition, comme des lions, des éléphants, des rhinocéros et des hippopotames. Les animaux doivent être acheminés vers le Chiang Mai Night Safari Park, un parc d'attractions dont l'ouverture est prévue prochainement dans le nord de la Thaïlande. C'est le Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, qui en avait personnellement fait la demande en octobre lors d'une visite à Bangkok du président kenyan, Mwai Kibaki.
Un million de dollars. Ce que le pays d'Afrique de l'Est, qui fonde son tourisme sur les safaris, va recevoir en échange n'a pas encore été établi. D'après la presse locale, des spécialistes du dressage d'éléphants seront envoyés au Kenya, sans que la nécessité en soit ici bien comprise. Autre argument qui pourrait avoir convaincu les autorités : un million de dollars destin