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Chirac renfloue le littoral

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Environnement. A l'occasion des 30 ans du conservatoire, le Président a annoncé une augmentation du budget de l'établissement de 40 % d'ici à 2007.
publié le 19 juillet 2005 à 3h01
(mis à jour le 19 juillet 2005 à 3h01)

C'est un enfant des années 70, fruit d'une époque où l'on aspirait à la plage sous les pavés, mais aussi, pour quelques écologistes pionniers, à la plage sans les pavés, sauvage, protégée de l'urbanisation qui ravageait alors la Côte d'Azur. Créé le 10 juillet 1975, par une loi qui fut la première en France à invoquer les équilibres écologiques, le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres a célébré ses 30 ans, hier à son siège de Rochefort (Charente-Maritime) en présence de Jacques Chirac. Le Président avait apporté un cadeau : une «ressource pérenne» qui augmentera le budget du conservatoire, en deux ans, de 40 %. Une bouffée d'air iodé pour cet établissement public dont le budget ­ 35 millions d'euros ­ est dérisoire face à l'ampleur de la mission : préserver les côtes françaises de l'urbanisation par l'acquisition foncière. La dotation de l'Etat va donc passer de 26 à 35 millions d'euros en 2007. Le conservatoire reçoit du gouvernement les trois quarts de son budget, complété par des contributions de l'Union européenne, de collectivités locales et de fondations privées. C'est la taxe de francisation des bateaux de plaisance qui sera affectée au conservatoire. Payable dès l'achat pour naviguer sous pavillon français et renouvelable chaque année, elle représente 35 millions d'euros par an.

En trente ans, a rappelé hier le chef de l'Etat, le conservatoire a acquis 75 000 hectares. A l'horizon 2050, l'établissement ambitionne de contrôler 30 % des rivages, soit le «t