Force quatre, force trois, force deux, et après ? L'intensité du cyclone Emily a fait du Yo-Yo hier, en traversant la presqu'île du Yucatán, au sud-est du Mexique. Peu après avoir pénétré au-dessus des terres, l'ouragan s'est logiquement essoufflé, les vents établis redescendant de 235 km/h à 160 km/h.
Des dizaines de milliers de personnes avaient été évacuées, notamment à Cancún, haut lieu touristique. Selon une première évaluation officielle, aucun décès n'a été relevé dans le Yucatán en dépit des dégâts provoqués par l'ouragan. Mais aucune information n'était encore parvenue hier soir de l'ouest de la presqu'île, où vivent plusieurs dizaines de milliers de Mayas.
Dans le golfe du Mexique, deux personnes sont décédées dimanche dans un accident d'hélicoptère provoqué par les vents violents qui ont précédé Emily. En Jamaïque, les pluies diluviennes ont tué au moins cinq personnes ; une femme et ses deux enfants, ainsi que deux hommes venus tour à tour leur porter secours. Un homme est également décédé sur l'île de Grenade.
Hier, les opérateurs boursiers retenaient leur souffle : le prix du pétrole était reparti à la hausse par crainte d'une fermeture prolongée des puits de pétrole offshore mexicains, évacués depuis le week-end, avant de retomber une fois les craintes dissipées.
Emily a quitté le Yucatán après une douzaine d'heures à terre, et devait reprendre des forces dès la nuit dernière au contact des eaux chaudes du golfe du Mexique. L'ouragan, qui est le plus violent jamai