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Libération

A Bure, la lutte contre les déchets s'inscrit dans la pierre

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publié le 1er août 2005 à 3h10

Strasbourg, de notre correspondant.

«Faire bloc» contre l'enfouissement des déchets radioactifs. Tel était le mot d'ordre hier, à Bure (Meuse), d'un millier de militants antinucléaires (600 selon la gendarmerie) qui ont formé deux chaînes humaines et érigé un mur de pierres barrant l'accès du laboratoire souterrain de l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra). Cette action symbolique a été le point d'orgue du festival contre les déchets nucléaires, organisé par les collectifs Bure Stop.

Selon les organisateurs, au moins 2 000 personnes, venues de France, d'Allemagne et de Suisse, ont assisté depuis vendredi à 25 concerts et aux conférences animées notamment par la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). «C'est la première fois qu'on voit autant de jeunes, se réjouit Nadine Schneider, membre de Bure Stop. Ici à Bure, nous nous installons dans une lutte très longue. Nous sommes des non-violents obstinés.» Des incidents ont toutefois éclaté samedi soir, quand les manifestants qui tentaient d'accéder au site de l'Andra se sont heurtés aux gardes mobiles. Deux personnes ont été interpellées puis relâchées.

Ces trois jours de manifestation interviennent alors que l'Andra, chargée d'évaluer les possibilités de stockage géologique profond des déchets radioactifs de haute activité à vie longue (HAVL), a remis un prérapport au gouvernement le 30 juin. L'agence y conclut que «la faisabilité de principe du stockage en f