Pékin, de notre correspondant.
Après le virus du Sras attribué à la civette, après la grippe aviaire qui touche poulets, canards et oies, la Chine est frappée par une nouvelle épidémie d'origine animale : une fièvre hémorragique passée du porc à l'homme. Cette épidémie a déjà fait 35 morts dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, où elle continue de s'étendre, atteignant même une douzaine de personnes dans la capitale régionale, Chengdu.
Au total, depuis la découverte de cette épidémie il y a un mois, les autorités confirment 174 cas de contamination dans 155 localités de la province. Une semaine plus tôt, il n'y avait que moitié moins de villages atteints. Vingt-huit patients sont dans un état critique, alors que seulement douze personnes sont sorties guéries de l'hôpital. Il n'existe pas de remède connu pour cette maladie, et le taux de mortalité a été jusqu'à présent assez élevé : une personne sur cinq.
Explications. Le gouvernement a imposé de strictes mesures sanitaires concernant l'abattage des porcs, dont la province du Sichuan est le premier producteur en Chine. Quelque 50 000 fonctionnaires ont été mobilisés pour expliquer les consignes aux paysans peu éduqués de cette région. Ces derniers n'ont plus le droit d'abattre eux-mêmes les animaux, comme cela se fait généralement. Certains continuent toutefois à les abattre clandestinement, par nécessité économique, et mangent la viande qu'ils n'arrivent plus à vendre. L'exportation de la viande de porc a é