Menu
Libération

Pactole citoyen pour le parc éolien

Article réservé aux abonnés
publié le 10 août 2005 à 3h15

Igney (Meurthe-et-Moselle)

envoyé spécial

Mieux que le livret A, l'éolienne. A Igney, Foulcrey et Repaix, trois villages aux confins des départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, 99 particuliers sont pour la première fois en France actionnaires d'un parc éolien de 32 mégawatts (MW) dont la construction doit s'achever fin août pour une mise en service prévue un mois plus tard. Investissant au minimum les 1 000 euros réclamés par action, ils ont apporté 10 % du financement d'un projet de 35 millions d'euros.

«Les gens ont bien compris l'intérêt de cette démarche pour le territoire, se félicite François Pélissier, PDG de la société Erelia et promoteur du projet. Et puis ce qu'on propose n'est pas ridicule : 7 % de dividendes garantis par an, c'est quand même pas mal.» Pour ériger ses 16 éoliennes réparties sur trois crêtes à 350 mètres d'altitude au milieu d'une zone rurale où dominent agriculture et élevage laitier, Erelia s'est appuyée sur une charte qualité dont François Pélissier résume la philosophie par la formule «partage du paysage, partage des richesses».

Equitable. «Au moment du choix de l'implantation des éoliennes, nous avons, par exemple, proposé un protocole global qui permet un partage le plus équitable possible des indemnités entre les propriétaires, explique François Pélissier. Celui qui possède le terrain où l'on monte l'éolienne ne perçoit pas 100 % des indemnités, mais 70 %. Les 30 % vont aux voisins, s'il y en a, dans un rayon de 80 mètres.»

C'est