Wittelsheim (Haut-Rhin) envoyé spécial
Une chose est sûre : Stocamine va fermer. L'enjeu est de savoir quand et ce que vont devenir les 44000 tonnes de déchets ultimes (1) enfouis par l'entreprise à 600 mètres de fond, près de Wittelsheim (Haut-Rhin), sous les galeries creusées par les Mines de potasse d'Alsace (MDPA), l'établissement public dont elle est une filiale. En septembre 2003, Stocamine a officiellement cessé son activité d'enfouissement de déchets ultimes. Site unique en France, Stocamine avait reçu l'autorisation, deux ans avant son ouverture en 1999, d'enterrer 40 000 tonnes de déchets ultimes par an et 320 000 tonnes au maximum. L'activité s'est révélée non rentable et n'a jamais repris après l'incendie qui a ravagé une des galeries de stockage, en septembre 2002. L'information judiciaire ouverte pour déterminer les causes du sinistre a conduit à la mise en examen de Stocamine et de son ancien PDG pour mise en danger d'autrui, l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploitation interdisant le stockage de produits inflammables. Depuis, la vingtaine d'employés n'assure plus qu'une mission de surveillance des produits entreposés dans les galeries, pour lesquels deux solutions sont à l'étude : confinement définitif ou déstockage avant retraitement sur un autre site, en France ou en Allemagne.
«Risques». Pour garantir la possibilité de réversibilité du stockage, Stocamine a provisionné 30 euros par tonne descendue. «Mais la réversibilité est seulement une possibilité,