Il voyage en avion. Aussitôt débarqué en France, il s'attaque aux champs de maïs. La chrysomèle (Diabrotica virgifera virgifera), petit coléoptère, est un ravageur. A cause de lui, 25 000 litres d'insecticide vont être pulvérisés, dans les semaines qui viennent, en Ile-de-France autour des quatre foyers identifiés, en Essonne, dans les Yvelines et en Seine-et-Marne. Au grand dam des agriculteurs bio et du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), association antipesticides. «L'insecticide utilisé, le Decis Expert, à base de deltaméthrine, est un neurotoxique et un perturbateur du système hormonal», note François Veillerette, du MDRGF, qui s'inquiète de l'impact environnemental et sanitaire de la pulvérisation. Un compromis a finalement été obtenu pour les parcelles bio. La pulvérisation de Decis Expert aurait en effet entraîné le déclassement des céréales certifiées bio. Mais la préfecture a accepté d'utiliser sur ces parcelles un insecticide d'origine végétale et agréé en bio : la roténone.
Mais pour François Veillerette le seul moyen efficace et sans danger de lutter contre la chrysomèle, c'est de bannir la monoculture de maïs et de pratiquer la rotation des cultures : «En remplaçant le maïs, par le blé par exemple, l'année suivante, on empêche les larves de chrysomèle de se nourrir, et l'insecte dépérit.» A la direction régionale de l'agriculture et de la forêt d'Ile-de-France, on encourage la rotation des cultures. «Nous l'imposons aux agricul