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Le Mercantour met le loup en scène

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Le développement du tourisme inquiète les adeptes d'une sanctuarisation de la région.
publié le 27 août 2005 à 3h26
(mis à jour le 27 août 2005 à 3h26)

Le projet de réforme de la loi sur les parcs nationaux, présenté par le gouvernement, suscite l'inquiétude des associations de protection de la nature. Avant son examen devant le Parlement en automne, zoom, chaque samedi, sur l'un des sept parcs nationaux. Aujourd'hui : le parc du Mercantour.

Une immense forêt de mélèzes, des montagnes comme découpées au ciseau et un ciel bleu magnifique. L'entrée du parc national du Mercantour par la vallée de la Vésubie, dans les Alpes-Maritimes, charme d'emblée le visiteur. Mais depuis quelques semaines, les regards sont tournés ailleurs. Dans cette nature sauvage, c'est contre une vitre que l'on retrouve la plupart des touristes, l'appareil photo à la main et le regard impatient. Car ici, le loup a volé la vedette à la montagne.

Position pro-loup inédite

Le centre Alpha a ouvert ses portes le 11 juin et compte aujourd'hui 19 loups. A la fois parc animalier et espace muséographique dédié aux loups et aux hommes qui peuplent le même territoire, ce site touristique est symbolique à bien des égards. Il est situé à quelques kilomètres seulement de l'endroit où, en 1992, le retour en France des premiers loups sauvages avait été observé (on en compte aujourd'hui une quarantaine dans le secteur). Et il marque l'entrée de la zone centrale du parc du Mercantour, qui s'est discrètement associé à l'aventure. A l'origine de ce projet, un homme : l'incontournable Gaston Franco, maire de la commune de Saint-Martin-Vésubie et président du parc du Mercantour depuis juillet. Sa posi