São Paulo de notre correspondante
Confronté à une grave crise politique, le gouvernement brésilien a enfin pu annoncer une bonne nouvelle vendredi dernier : une baisse spectaculaire du défrichement de l'Amazonie, où 9 106 km2 de forêt ont été détruits entre août 2004 et juillet 2005, moitié moins que l'année précédente, à la même période. Selon le ministère de l'Environnement, les chiffres définitifs, qui seront connus à la fin de l'année, devraient indiquer une chute de 40 % des surfaces déboisées annuellement, prévision confirmée par l'ONG Imazon, qui a analysé pour son compte les images satellites du gouvernement.
Fraude. Brasilia attribue ce résultat spectaculaire au succès du Plan de contrôle et de répression du défrichement illégal, opérationnel depuis le début de l'année. Des opérations policières ont été menées contre la coupe illégale de bois et l'accaparement de terres publiques. Des zones de préservation ont également été créées dans des régions d'expansion de la frontière agricole. Et huit millions d'hectares interdits d'exploitation le long de l'autoroute BR-163 (qui traverse les Etats de Mato Grosso et du Pará). Enfin, Brasilia a interdit, début juillet et pour six mois, tout déboisement dans l'Etat du Mato Grosso, en raison de fraudes dans l'octroi d'autorisations de coupes de bois. Premier producteur de soja et de viande bovine du Brésil, les deux principaux moteurs du défrichement de l'Amazonie, le Mato Grosso est celui des neuf Etats amazoniens du pays qui dé