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Libération

Les oeufs à la dioxine de Gien

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publié le 1er septembre 2005 à 3h30

Gien (Loiret) envoyé spécial

Les responsables du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) ont, une nouvelle fois, failli s'étrangler. Alors que pouvoirs publics, élus locaux et constructeurs juraient la main sur le coeur que l'incident de l'usine d'incinération de Gien-Arrabloy (Loiret) qui a conduit à un rejet de dioxines 6 800 fois supérieur à la norme européenne (Libération du 3 juin 2005) n'avait eu aucune conséquence sur l'environnement, de nouveaux tests viennent de révéler que les «oeufs des volailles élevées en plein air dans un rayon de 5 kilomètres autour de l'incinérateur» étaient devenus impropres à la consommation. Et ce, en raison de leur teneur anormalement élevée en dioxines. «La préfecture parle de multiples facteurs comme l'alimentation donnée aux volailles, les résidus de barbecue ou les cendres de cheminée», relève Jocelyn Peyret, chargé de mission au sein du Cniid. «Cela ressemble plutôt à un inventaire visant à diluer les responsabilités». Des responsabilités, il en fut question dès le mois de mai 2005, date à laquelle le dysfonctionnement de l'usine fut officiellement reconnu par un rapport «discret» du ministère de l'Environnement.

Périmètre. Contactés par Libération, les services vétérinaires départementaux ont refusé de préciser les teneurs en dioxine relevées dans les oeufs. S'il n'existe pas d'élevage industriel dans le périmètre touché, la production des poulaillers privés est bel et bien interdite à la consommation.

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