Menu
Libération
Série

Guadeloupe, la Soufrière en souffrance

Article réservé aux abonnés
Point noir du site protégé: des pylônes de radiodiffusion installés abusivement depuis 1995.
publié le 3 septembre 2005 à 3h32
(mis à jour le 3 septembre 2005 à 3h32)

La réforme de la loi sur les parcs nationaux présentée par le gouvernement suscite l'inquiétude des associations de protection de la nature. Avant son examen par le Parlement à l'automne, zoom chaque samedi sur l'un des sept parcs nationaux. Dernier volet ce week-end: la Guadeloupe.

La Guadeloupe a un petit air d'Ecosse. La pluie «fifine», version créole du crachin, s'est muée en une averse agressive qui trempe jusqu'à l'os. Une brume blanche se marie aux nuages pour envelopper la Soufrière. Pourtant, à en croire Patrice Segrétier, guide du parc national de la Guadeloupe, c'est plutôt un bon jour : «Il n'y a pas de vent.» Aux touristes qui rechignent à emporter un coupe-vent ou un pull, il aime à rappeler que le volcan, qui culmine à 1 467 mètres d'altitude est un site venté et l'un des plus arrosés au monde, avec plus de dix mètres d'eau par an. Toutefois, le groupe qu'il accompagne aujourd'hui ne fait pas de tourisme : c'est une visite de travail pour le nouveau président du conseil d'administration du parc national, Ferdy Louisy, qui est aussi conseiller général en charge de l'Environnement. Avec le directeur adjoint du parc, Bernard Patin, il vient découvrir un point noir de l'espace protégé : des pylônes de radiodiffusion installés sous la Soufrière près du cratère de la Citerne.

Siguine blanche. Pour s'y rendre de la commune de Saint-Claude, où se trouve le siège du parc, on emprunte une route qui grimpe dans la forêt tropicale. Fougères arborescentes, b