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Libération

Paris et Londres pilotent la taxe sur les billets d'avion

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publié le 10 septembre 2005 à 3h38

Londres de notre correspondante

Ce devait être une grande heure : Chirac comptait bien pousser son idée de taxe sur les billets d'avion lors du sommet de l'ONU sur les objectifs du millénaire la semaine prochaine, à New York. Sa santé le prive de ce voyage. Mais l'initiative progresse. Dans un jeu de donnant-donnant, Gordon Brown, le ministre britannique des Finances, et Thierry Breton, son partenaire français, ont annoncé vendredi, entre Londres et Manchester, que leurs pays prendraient les devants pour mettre en place, dès 2006, une taxe sur les billets d'avion dont le produit financera un fonds international pour la santé, et notamment la lutte contre le sida en Afrique.

Londres a donc fini par accepter de soutenir l'idée française, regardée d'abord avec méfiance, puis examinée avec dédain dans les enceintes de préparation du G8 au printemps.

Rêve. Le donnant-donnant, c'est que la France a, inversement, soutenu très loyalement l'idée de Gordon Brown, d'un emprunt international afin de répondre rapidement aux problèmes de santé. Au début de l'année, il rêvait de pouvoir mettre en place ce mécanisme de financement des pays pauvres, l'IFF (International Finance Facility), qui pourrait rapporter jusqu'à 50 milliards de dollars annuels. Refus américain, scepticisme des Européens... petit à petit, Brown et ses partenaires ont ramené ce grand projet à des dimensions plus limitées : une IFF pilote, permettant de tester le mécanisme et de financer des programmes de vaccination en Afr