New York envoyé spécial
L'idée, défendue depuis trois ans par la France, d'instaurer une taxe sur les billets d'avion pour financer le développement et lutter contre les pandémies progresse. Au sommet mondial de l'ONU (lire aussi page 6), où il remplace Jacques Chirac convalescent, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a assuré hier lors d'une réunion sur le financement du développement que dès 2006 un groupe de pays pionniers (Algérie, Allemagne, Brésil, Chili, Espagne et France) «établira un premier prélèvement international de solidarité». Les sommes collectées seront affectées en priorité au combat contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Véritable marotte de Jacques Chirac, cette idée de taxe internationale a reçu, début septembre, le précieux soutien du Royaume-Uni.
Compromis.
Elle suscite en revanche toujours autant l'hostilité des Etats-Unis. Mais pour la première fois hier, ce projet pilote de contribution a obtenu une reconnaissance officielle en étant inscrit noir sur blanc dans le compromis final d'un grand sommet : «Nous reconnaissons l'intérêt de développer les sources innovantes de financement pour l'aide à la lutte contre la pauvreté. Certains pays vont mettre en place une contribution sur les billets d'avion. D'autres examinent comment instaurer ce dispositif.»
Ce premier pas est considéré par les diplomates français comme une «vraie victoire». Selon eux, cette «bénédiction onusienne» devrait très vite entraîner l'adhésion d'autres pays. En septembr