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Libération

«On va mettre dans ma terre quelque chose qui me fait peur»

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publié le 16 septembre 2005 à 3h43

Bar-le-Duc, Saint-Dizier envoyé spécial

Fabrice Rzasa aime la pêche et se plaint de la dégradation de la qualité des eaux. Mardi soir, remontant des berges de la Marne, bottes aux pieds et canne à l'épaule, il passe devant la salle du Palace, à Saint-Dizier (Haute-Marne), où se déroule la deuxième réunion d'audition du public organisée par la Commission particulière du débat sur la gestion des déchets radioactifs. Fabrice Rzasa n'y assiste pas mais signe sans hésiter la pétition que lui tendent des militants du Cedra (collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs), qui réclament des référendums départementaux en Meuse et Haute-Marne sur le stockage souterrain des déchets (45 000 signatures à ce jour). «Que les gens soient contents ou pas, ils le feront quand même. Ces réunions, ça sert juste à endormir le bon peuple en lui passant de la pommade dans le dos», assène le pêcheur avant de tourner les talons.

Pointu. Lundi soir à Bar-le-Duc (Meuse) et le lendemain à Saint-Dizier, premières étapes d'une série de quinze réunions publiques (1), le président de la Commission particulière du débat sur la gestion des déchets radioactifs, Georges Mercadal, a plusieurs fois interrompu les échanges pour rappeler que le Parlement devra se prononcer en 2006 sur la poursuite de la recherche scientifique et que la décision de construire ou pas un site de stockage n'interviendrait pas avant une dizaine d'années. Combien ont été convaincus parmi les 800 personnes qui ont assisté à ces